Le programme d’excellence de Hockey Canada a produit de nombreux joueurs de l’élite au fil des ans, mais
il est sans doute juste de dire que Ryan Ellis est celui qui représente le mieux les objectifs du
programme.
D’autres joueurs mieux connus ont cheminé dans le programme, des joueurs comme Sidney Crosby, Ryan
Getzlaf, Corey Perry, Shea Weber et même l’ancien coéquipier d’Ellis à Windsor, Taylor Hall, mais le Joueur
de l’année de la Ligue canadienne de hockey l’an dernier a une étagère remplie de trophées remportés dans les
rangs du hockey canadien.
« J’ai eu une superbe carrière junior », a dit Ellis. « J’ai pu jouer avec de grands
joueurs. »
Ellis est le seul joueur de l’histoire de l’OHL à avoir remporté une médaille d’or au Défi mondial de
hockey des moins de 17 ans, au Championnat mondial des moins de 18 ans de l’IIHF, au Tournoi estival
commémoratif Ivan Hlinka pour les moins de 18 ans et au Championnat mondial junior de l’IIHF en plus de
remporter la coupe Memorial.
Ellis a remporté deux coupes Memorial consécutives avec les Spitfires de Windsor ce qui le place, avec ses
coéquipiers, parmi les rares équipes à réussir cet exploit. Seules huit peuvent se vanter de l’avoir
fait.
De plus, Ellis a remporté deux médailles d’argent aux Championnats mondiaux juniors 20 de
l’IIHF, dont une, en tant que capitaine de la formation canadienne en 2011.
« Lorsque vous pensez à Ryan Ellis et à tous les prix qu’il a gagnés, c’est incroyable », a
déclaré David Poile, président et directeur général des Predators de Nashville qui ont repêché Ellis au
onzième rang au total lors du repêchage universel de la LNH en 2009.
« Ryan Ellis est un gagnant, c’est aussi simple que ça. J’aime bien les joueurs qui jouent tout le
temps en mai et en juin et Ryan est ce genre de joueur. »
Quand Ellis a fait ses débuts dans le programme d’excellence au Défi mondial de hockey des moins de , personne ne savait ce que ce défenseur plus petit que la moyenne, qui jouait bien et possédait de
superbes habiletés offensives, allait pouvoir faire au hockey international.
À cinq pieds neuf pouces, 184 livres, Ellis a souvent dû surmonter des obstacles à cause de sa taille.
Cependant, après avoir franchi le seuil de la porte de Hockey Canada, ses habiletés uniques étaient si
intrigantes qu’il était impossible de les ignorer.
La sélection de Ryan Ellis s’est rapidement avérée une excellente chose. Au tournoi de 2008, il a terminé
au premier rang des pointeurs parmi les défenseurs avec neuf points en huit matchs, puis il a connu une autre
excellente performance au mondial des moins de 18 ans au printemps, participant à l’événement comme joueur
surclassé, avant de se démarquer au Tournoi Ivan Hlinka à l’été.
Son entraîneur avec l’équipe nationale masculine des moins de 18 ans, l’ancien entraîneur-chef des Maple
Leafs de Toronto et des Canucks de Vancouver, Pat Quinn, fut tellement impressionné par les habiletés d’Ellis
qu’il lui a fait une place au sein de l’équipe nationale junior lorsqu’il en est devenu l’entraîneur-chef
l’année suivante.
Même si Ellis n’avait que 19 ans lorsque le mondial junior 2009 a commencé, Quinn a parié que le défenseur
était capable d’évoluer avec les grands.
« J’ai toujours dû faire mes preuves devant ceux qui avaient des doutes », dit Ellis, qui a agi
comme quart-arrière de la puissante unité canadienne affectée au désavantage numérique. Il a joué un rôle clé
en gardant la rondelle dans la zone pour permettre à Jordan Eberle de marquer son but mémorable au cours des
dernières secondes de la victoire du Canada sur la Russie en demi-finale.
« Les gens se sont toujours fait du souci à propos de ma taille. J’ai simplement dû travailler plus
fort. »
Il était donc tout à fait naturel, lorsqu’Ellis a été choisi pour participer à son troisième mondial
junior en décembre dernier, qu’il soit nommé capitaine de l’équipe. Il a de nouveau joué de façon
exceptionnelle et a été nommé le meilleur défenseur du tournoi par la direction de l’IIHF.
À la fin de sa carrière au mondial junior, Ellis s’est retrouvé à égalité avec Jordan Eberle au sommet des
pointeurs de tous les temps parmi les Canadiens au tournoi. Sa fiche de 25 points en fait le meilleur
pointeur de l’histoire du tournoi parmi les défenseurs.
Le scénario a été le même avec les équipes auprès desquelles il a évolué.
En 2010-11, Ellis est devenu le premier défenseur de l’OHL en 17 ans à atteindre le plateau des 100
points. Grâce à ses 24 buts et 101 points en 58 matchs, il est devenu le premier défenseur à terminer une
saison comme meilleur pointeur des Spitfires.
Il a terminé sa carrière junior avec 314 points en 226 matchs et est l’un de seulement trois défenseurs de
l’histoire de l’OHL à avoir amassé 300 points en carrière.
Il semble qu’Ellis a appris ses leçons sur les plus grandes scènes du hockey junior.
Et il a aussi transmis ces leçons à ses coéquipiers. À sa dernière saison chez les juniors, Ellis a
remporté le trophée Mickey Renaud remis au meilleur capitaine de l’OHL.
Alors que les Spitfires se sont retrouvés cet automne pour amorcer leur saison sans Ellis, ce fut au tour
du défenseur allemand Tomas Kuhnhackl, ancien coéquipier d’Ellis, d’effectuer un retour sur l’influence de
son ancien capitaine sur le hockey junior.
« Ce que j’ai appris de plus important l’an dernier, c’est que Ryan Ellis était un incroyable
capitaine », a dit Kuhnhackl qui a inscrit 39 buts à sa saison recrue.
« Il m’a tellement aidé. Il m’a montré l’importance d’aider les joueurs plus jeunes. »
« Ce fut le meilleur capitaine que l’on puisse espérer avoir. »
Quel grand hommage au programme d’excellence que de savoir qu’il a touché des joueurs bien au-delà de nos
frontières!