
Dans l’histoire du hockey canadien, peu de journées ont été plus sombres que le 6 avril 2018.
Ce jour-là, l’autobus des Broncos de Humboldt a percuté un semi-remorque sur la route vers un match éliminatoire de la Ligue de hockey junior de la Saskatchewan (SJHL).
L’accident a coûté la vie à 16 joueurs et membres du personnel des Broncos et en a blessé 13 autres.
Mais de la noirceur de cette tragédie ont émergé quelques lueurs d’espoir. Quelques jours plus tard à peine, le commissaire de la SJHL, Bill Chow, a annoncé la création du programme d’aide de la SJHL, conçu pour fournir un accès à des ressources en santé mentale à la suite de l’accident.
« Nous avons recueilli des fonds dans l’optique qu’un jour ou l’autre, des gens auraient besoin de soutien en santé mentale, par exemple, les personnes impliquées dans l’accident et les familles, raconte M. Chow. Mais nous avons aussi pu offrir un soutien permanent aux joueurs de la Ligue de hockey junior de la Saskatchewan. »
Le programme a rapidement reçu plus de 2 millions de dollars en dons, dont 768 000 $ de la part d’une importante société commanditaire, Fédération Co-op.
Quelques années après sa création, dans une volonté d’élargir sa portée à l’échelle nationale, l’initiative a été rebaptisée Fifth Line Foundation.
« Au hockey, il y a quatre trios », explique M. Chow, qui a pris sa retraite comme commissaire de la SJHL en 2022, mais qui est toujours président de la fondation. « Le nom de la fondation évoque cette idée de cinquième trio [fifth line] qui vient soutenir les quatre autres. »
Le grand tournant est survenu en novembre 2020, lorsque la fondation s’est associée à celle de la LNH et a promis un financement total de 1,2 million de dollars pour offrir le programme Parlons-en de l’ Association canadienne pour la santé mentale (ACSM) aux équipes de la Ligue de hockey junior canadienne (LHJC).
Lancé par l’ACSM en 2014 et présenté pour la première fois à certaines équipes de la LHJC durant la saison 2019-2020, le programme Parlons-en comporte trois volets principaux : le soutien, l’éducation et la sensibilisation.
« L’Association canadienne pour la santé mentale a saisi la balle au bond et est allée de l’avant, illustre M. Chow. Ce sont les sections locales de l’ACSM dans les villes respectives des équipes junior A qui s’occupent de la présentation. C’est une façon d’offrir du soutien et des outils aux jeunes joueurs de hockey.
« Beaucoup vivent loin de la maison, parfois pour la première fois. Il s’agit de leur donner un outil pour reconnaître si quelqu’un ne va pas bien une journée et ne pas avoir peur d’en parler. Et si quelqu’un a besoin d’une aide plus poussée, il peut se tourner vers sa section locale de l’ACSM. »
Selon un rapport d’impact publié par Fifth Line, 85 équipes issues de 8 ligues de la LHJC ont participé au programme Parlons-en en 2024-2025. Cela représente près de 2 000 joueurs, et 97 % des participants sondés se sont dits satisfaits du programme.
Au fil de la croissance du programme, c’est surtout l’ouverture et l’acceptation qui ont le plus marqué Bill Chow, qui a consacré une grande partie de sa vie au hockey sous divers rôles.
« On ne parlait pas de santé mentale à l’époque, dit-il. Tu te débrouillais par toi-même et tu faisais ce que tu avais à faire. Mais je pense qu’il en est de plus en plus question dans la société d’aujourd’hui. Quand on parle sans gêne de santé mentale, ça ouvre le dialogue avec les gens. Le programme a très bien été reçu par les propriétaires, les responsables, les entraîneurs et, bien sûr, les joueurs. »
Pour en savoir plus sur la fondation Fifth Line et pour faire un don, consultez le FifthLineFoundation.ca.
Pour plus d'informations : |
Jeremy Knight
Responsable, communications organisationnelles
Hockey Canada
(647) 251-9738