NOTES SUR LE MATCH : CANADA C. ÉTATS-UNIS (12 JANV.)
À une seule victoire de remporter un huitième titre mondial,
l’équipe nationale féminine des moins de 18 ans du Canada
a rendez-vous avec les États-Unis dimanche au match pour la médaille d’or
du Championnat mondial féminin des M18 2025 de l’IIHF.
Dernier match de chaque équipe
La victoire des Canadiennes en demi-finale,
4-2 contre la Tchéquie, a eu une saveur de revanche pour elles, un an après avoir plié l’échine
par le même pointage, également en demi-finale. Stryker Zablocki a
poursuivi sur son excellente lancée, obtenant un but et une aide, comme
Caileigh Tiller. Marilou Grenier a réalisé 19 arrêts, tandis que Chloe
Primerano a récolté deux aides,
ce qui lui a permis de devenir la meilleure pointeuse de l’histoire de
l’équipe nationale féminine des moins de 18 ans.
Les Américaines ont eu la frousse face aux Suédoises dans l’autre
demi-finale samedi,
l’emportant par un pointage serré de 2-1 pour passer en finale. Les championnes du monde en titre ont profité d’une deuxième période de
deux buts de la capitaine Anabella Fanale et de 17 arrêts de Morgan
Stickney pour permettre aux États-Unis de passer au match pour la médaille
d’or pour une 16 e fois.
Dernière rencontre entre les deux équipes
Les Canadiennes ont affronté les Américaines lors d’une série estivale de
trois matchs à Thorold, en Ontario, au mois d’août dernier, et elles ont
gagné deux des trois affrontements. Lors de la troisième et dernière
partie, Stryker Zablocki a envoyé tout le monde en prolongation en touchant
la cible avec seulement 58 secondes à jouer en troisième période, mais
à la suite d’une séance de tirs de barrage de sept rondes, les
États-Unis ont signé une victoire de 4-3.
Le dernier duel entre les deux rivales au Mondial féminin des M18 a eu lieu
en ronde préliminaire du tournoi de 2023, à Östersund, en Suède. Caitlin
Kraemer a marqué deux fois, Emma Pais a récolté un but et une aide, et les
Canadiennes ont limité les États-Unis à seulement 11 tirs au but dans une
victoire de 3-1 qui a couronné un tour préliminaire parfait.
À surveiller
Bien que cet espace soit généralement réservé aux prouesses individuelles,
il serait regrettable de ne pas souligner l’effort complet du Canada qui
lui a permis de faire un retour au match pour la médaille d’or. Après trois
victoires au tour préliminaire et deux gains en ronde éliminatoire, les
Canadiennes ont marqué le plus grand nombre de buts (37), pris le plus
grand nombre de tirs (250) et accordé le plus faible nombre de tirs (63),
tout en ayant
le meilleur jeu de puissance (45 %)
et
le meilleur taux d’efficacité en désavantage numérique (94,7 %) du
tournoi. Les 20 patineuses de l’équipe ont obtenu au moins un point, et
trois des quatre meilleures pointeuses du tournoi portent la feuille
d'érable
– Zablocki (7-4—11), Primerano (4-6—10) et Maxine Cimoroni (4-6—10). Les
gardiennes de but ont bien paru aussi – Grenier a un pourcentage d’arrêts
de 0,917 en trois départs, tandis qu’Amelia Wilkinson n’a accordé qu’un
seul but en 120 minutes, avec une moyenne de buts alloués de 0,50 et un
pourcentage d’arrêts de 0,933.
Les Américaines ont été très hermétiques en défense. Elles n’ont toujours
pas accordé un but à 5 contre 5 et n’ont cédé que deux fois (en désavantage
numérique) en cinq rencontres. Quelle est la principale raison de leurs
prouesses en défensive? Elles n’accordent pas beaucoup de tirs. Elles n’en
ont concédé que 64, et le total de 18 tirs reçus contre la Suède représente
le plus haut en un match au tournoi. Morgan Stickney a été employée lors de
chaque seconde jusqu’à présent, présentant une minuscule moyenne de buts
alloués de 0,40 et un pourcentage d’arrêts de 0,969, signant trois jeux
blancs. Fanale (5-4—9) et Mary Derrenbacher (2-6—8) ont pris les choses en
main en attaque. Il ne faut pas oublier l’expérience au sein de l’équipe
non plus; les États-Unis comptent huit joueuses – Derrenbacher, Fanale,
Caroline Averill, Margaret Averill, Haley Box, Natalia Dilbone, Megan Healy
et Macy Rasmussen – qui faisaient partie de l’équipe
qui a vaincu la Tchéquie 5-1 pour gagner l’or il y a un an à Zoug.
Rétrospective
Si on inclut la série estivale, le Canada et les États-Unis ont croisé le
fer à 68 reprises depuis la création du programme des M18 en 2007. Les
Canadiennes ont un léger avantage de 38-30, tandis que les Américaines ont
remporté 13 des 22 derniers duels au Mondial féminin des M18.
Mais l’histoire nous révèle qu’on est en droit de s’attendre à un match
serré; des 22 affrontements au championnat mondial, 10 ont nécessité la
tenue d’une prolongation et trois autres ont terminé avec un écart d’un but
en temps réglementaire. Le Canada a remporté sa première médaille d’or en
prolongation; l’actuelle entraîneuse adjointe du Kraken de Seattle, Jessica
Campbell, a joué les héroïnes en 2010 en marquant le but de la victoire qui
a permis aux Canadiennes de monter sur la plus haute marche du podium à
Chicago.
Fiche de tous les temps : les États-Unis mènent 13-9 (6-4 en
prolongation/tirs de barrage)
Buts pour le Canada : 48
Buts pour les États-Unis : 62