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le 5 janvier, 2002
Je pense que le hockey se porte bien au Canada. Il est évident que nous devrions et pourrions faire certaines choses mieux, mais il n'en demeure pas moins que ce pays compte des joueurs de talent, peu importe ce qu'en pensent les critiques. Si vous n'êtes pas de cet avis, vous ne regardiez certainement pas Mike Cammallieri, Brad Boyes ou Jay Bouwmeester pendant ce tournoi. Ils peuvent jouer pour n'importe qui et il y en a plusieurs autres, beaucoup trop pour tous les nommer. Vous n'avez qu'à parcourir l'alignement de notre équipe; vous n'y trouverez aucun joueur qui n'est pas un joueur complet, aucun joueur unidimensionnel. Chapeau aux Russes. Ils nous ont battus en finale et nous les avons battus lors de la première ronde. Je pense que si nous disputions dix matchs, nous en gagnerions chacun cinq. Mais je ne crois pas qu'il existe un écart entre le niveau d'habiletés de leurs joueurs et celui des nôtres. Je crois aussi que nous avons transmis un message à ceux qui travaillent au développement des jeunes joueurs. Nous aurions pu adopter une méthode plus classique face au jeu que celle que nous avons choisie. Certaines équipes canadiennes du passé l'ont fait. Nous avons essayé de jouer à vive allure. Nous avons essayé d'apparier les habiletés. J'espère que les entraîneurs et les autres qui travaillent auprès des jeunes joueurs remarqueront cet aspect. Il est préférable, pour les joueurs et le sport, de permettre aux jeunes apprentis de faire preuve de créativité face au jeu plutôt que de les limiter à des systèmes, à des jeux où ils doivent tirer la rondelle puis tenter de la récupérer ou à toute autre situation qui entrave souvent les habiletés plutôt que de les développer. J'ai eu beaucoup de chance de travailler auprès de jeunes fantastiques. Jay Bouwmeester est un jeune au doux parler. Il m'a demandé de l'accompagner au repêchage pour assister à sa sélection. Je lui ai répondu que j'y serais pour les cinq premières minutes. Il s'est vraiment épanoui sur la glace et à l'extérieur de celle-ci. Sur la glace, il contribuait de plus en plus à tous les matchs et il méritait pleinement d'être sélectionné pour faire partie de l'équipe des étoiles du tournoi. Plusieurs jeunes seront de grands joueurs et de grands chefs de file, peu importe où ils joueront. Jarret Stoll possédait tous les atouts nécessaires à un capitaine. Jared Aulin est un jeune extraordinaire qui a su détendre tout le monde dans le vestiaire. Brian Sutherby était un vrai guerrier pour nous sur la glace et il a joué un rôle de plus en plus important dans le vestiaire. Nos gardiens, Pascal Leclaire et Olivier Michaud, ont partagé une chambre et s'entendaient vraiment bien ensemble, des coéquipiers plutôt que des rivaux. Nous nous sommes préparés au tournoi avec l'intention de bâtir une équipe dans une courte période de temps. Je crois fermement que nous avons bâti une équipe, à tous les points de vue. Pour un joueur comme pour un entraîneur, rien n'égale le fait de participer à un championnat mondial. Je pense que les gens oublient parfois que les joueurs qui prennent part à ce championnat n'ont que 18 et 19 ans. La pression est énorme. Avant la finale, je n'avais pas grand' chose à dire et il est parfois possible d'en dire trop en pareille circonstance. Nous n'avons pas eu à les préparer pour affronter les Russes. C'était notre deuxième match contre cette équipe. J'ai simplement dit aux joueurs qu'ils devaient donner tout ce qu'ils avaient, qu'il fallait vider le réservoir. Certains de nos joueurs étaient amochés. Plusieurs personnes disent que les joueurs utilisent ce championnat pour faire avancer leur carrière dans la LNH. Veuillez me croire quand je vous affirme que plusieurs joueurs ont mis leur carrière dans la LNH en jeu en jouant blessés, en donnant le tout pour le tout. Il serait beaucoup plus facile de ne pas participer ou d'abandonner. Il aurait été facile pour Stephen Weiss, qui avait une hyperextension du bras, de ne pas jouer lors de la finale ou de s'habiller et de ne pas aller sur la glace. Il n'a pas voulu opter pour la solution facile. Il voulait jouer et contribuer. Pendant le match, j'ai souvent pensé que nous allions l'emporter. Lorsque nous étions en tête par la marque de 3-1, j'ai pensé que la situation était stable et que nous allions prendre le contrôle du match, mais une mauvaise décision imposant une punition à Steve Ott pour avoir retardé le match a permis aux Russes de profiter d'un jeu de puissance et de renverser la situation. Jason Spezza a tiré un boulet en deuxième période et a frappé la barre horizontale. Si la rondelle avait pénétré dans le filet, le match aurait pris une toute autre allure. J'ai cru, jusqu'à la toute dernière minute, que notre équipe était destinée à remporter le championnat et que nous allions trouver une façon d'égaliser la marque et d'inscrire la victoire. Ce ne fut qu'environ dix secondes après la fin du match que la réalité m'a frappé. J'ai dit aux joueurs qu'ils avaient à être fiers de plusieurs choses et qu'ils en garderaient plusieurs bons souvenirs une fois la douleur passée. Les joueurs ont échangé des numéros de téléphone et des adresses. Ils ont promis de demeurer en contact. Je pense que je vais rester en contact avec plusieurs de ces joueurs et qu'il existera toujours un lien particulier entre eux. |
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