Le Canada écrase la Suède par la marque de 8-2 et établit un nouveau record. Quarante et un centimètres de neige n’ont pas suffi à rafraîchir les ardeurs d’Équipe Canada ce soir à Halifax, alors que la salle comble de 10 300 spectateurs a savouré une victoire écrasante de 8-2 du Canada contre la Suède. Malgré le fait que le Canada a complètement dominé les Suédois, l’entraîneur-chef Marc Habscheid a gardé son sang froid habituel après le match. « Nous devons garder nos émotions sous contrôle ; nous ne pouvons nous permettre d’accorder des jeux de puissance à des équipes habiles. » Habscheid n’a peut-être pas apprécié le nombre de désavantages numériques que son équipe a dû surmonter, mais rien d’autre ne devrait lui avoir déplu. Le Canada a amorcé le match avec une mise en échec écrasante de l’attaquant Daniel Paillé lors du premier tour et cela a donné le ton au match et a été le premier point tournant. La Suède, qui a répliqué à la mise en échec, s’est vue décernée une punition ce qui a permis le premier but du Canada à 1:31, un but en avantage numérique de l’attaquant Brooks Laich. Ce fut le premier de six buts comptés en avantage numérique ce soir, un record pour l’équipe. Carlo Colaiacovo et Ian White ont obtenu une mention d’aide sur le premier but, un signe avant-coureur de ce qui allait se produire. Le Canada a compté cinq autres fois en avantage numérique, Colaiacovo cumulant quatre passes et White deux buts et une aide. Les six buts en avantage numérique du Canada ont fracassé un record d’équipe établi en 1994 contre le Kazakhstan. Carlo Colaiacovo a aussi égalé le record pour le nombre d’aides par un défenseur en un match. Il a été choisi joueur du match pour le Canada et après le match il s’est dit heureux du record : « Je suis fier de savoir que nous détenons le record pour le nombre de buts en un match, mais ce n’est que cela – un match. Nous devons aller de l’avant. » Ian White a marqué deux buts pour le Canada tandis que Brooks Laich, Matt Stajan, Gregory Campbell, Scottie Upshall, Pierre-Alexandre Parenteau, Brendan Bell et Derek Roy ont tous marqué un but. Marc Habscheid était heureux de l’attaque équilibrée et impressionné par la capacité de son équipe d’imposer le ton d’un match robuste, « C’est toujours important pendant ce genre de tournois de demeurer concentrés, surtout compte tenu du nombre d’avantages numériques. Cela rend les 5 contre 5 difficiles car les joueurs essaient d’en faire trop. » L’entraîneur suédois Peo Larsson s’est porté à la défense de son équipe en disant « Nos joueurs sont habitués de jouer devant 40 - 50 personnes. Je pense que la foule les a rendus nerveux. » Larsson a rapidement identifié des aspects positifs du match. « Dans les faits, nous avons gagné le match 2-1 lors des situations 5 contre 5. C’est un point sur lequel nous pouvons bâtir. Nous devons améliorer notre discipline avant le prochain match. Nous avons parfois réagi trop vivement. » L’indiscipline dont parle Larsson est survenue à cause des répliques de son équipe aux dures mises en échec des attaquants canadiens. Outre la mise en échec de Daniel Paillé au premier tour, l’attaquant Jordin Tootoo a été le joueur le plus physique de l’équipe. Après le match, Tootoo arborait un large sourire et disait « Heureusement que j’aime frapper avec mon corps et, c’est ça le hockey canadien. » Le gardien canadien Marc-André Fleury a été déjoué à deux reprises, et ce, à cause de deux pannes défensives devant lui. Le premier but des Suédois a été marqué par Fredrik Ericsson alors que Fleury avait un de ses propres défenseurs assis sur lui. « Je me suis accroché sur son patin et je n’y pouvais rien », explique Marc-André. Le gardien canadien a effectué de beaux arrêts, surtout lorsqu’il a bloqué une échappée en désavantage numérique en deuxième période, arrêt qui, selon l’entraîneur Marc Habscheid, a été le point tournant du match. « C’est un revirement de deux buts », a-t-il dit lors de la conférence de presse d’après- match. Le jeu a revêtu une importance particulière parce que Fleury a obtenu une aide sur le jeu. Ce n’est que la deuxième fois dans l’histoire du tournoi qu’un gardien obtient un point. « J’ai déjà obtenu un point cette année [au CapBreton] et je n’ai jamais eu deux points en une saison », a dit Fleury tout resplendissant. « Je crois que je connais une bonne année. » Le prochain match du Canada l’opposera à la République tchèque tandis que la Suède affrontera la Finlande. Les deux matchs auront lieu samedi. Forest Kenney
L’équipe locale amorce le championnat face aux Suédois, toujours menaçants L’attente pour le championnat mondial de hockey junior de l’IIHF est presque terminée. Pour les équipes participantes, le processus de sélection a pris fin, les photos ont été prises et les matchs d’avant tournoi sont enfin finis. Il ne reste plus que les matchs. Pour Équipe Canada et l’équipe de la Suède, ces matchs commencent le 26 décembre alors que les deux puissantes formations s’affronteront au Centre Halifax Metro. Pour l’équipe de la Suède, les dernières années ont vu ce pays fou du hockey baigner dans la médiocrité, l’ombre de ce qu’il a déjà été. Dans les faits, les Suédois n’ont remporté aucune médaille au championnat mondial junior au cours des six dernières années. La médaille d’argent que le pays a remportée en 1996 a mis fin à une série de cinq années consécutives au cours desquelles la Suède avait remporté une médaille. À l’aube de ce tournoi, la plus grande préoccupation de l’équipe de la Suède était une lacune évidente à l’offensive. Les Suédois ont inscrit des équipes à deux tournois quatre nations au cours des mois précédant le championnat mondial de hockey junior de l’IIHF et plusieurs des joueurs qui ont pris part à ces tournois seront sur la glace au cours des dix prochains jours. En six matchs lors des tournois susmentionnés, la Suède n’a réussi que 11 buts, quatre joueurs prenant place en tête du classement des marqueurs avec deux buts chacun. Un trio de joueurs imposants a mené l’offensive, en commençant par Joakim Lindstrom, un gaillard de 6 pi 2 po. Lindstom, qui pèse près de 200 livres, a inscrit deux buts lors des matchs préliminaires en plus d’obtenir trois points lors des six matchs des quatre nations auxquels il a pris part. Il partagera la tâche avec Fredrik Eriksson, qui est tout aussi imposant, et Alexander Steen, qui ont tous deux marqué des buts lors des matchs précompétition et cumulé quatre points lors des matchs quatre nations à l’automne. Steen, qui joue auprès d’un club en Suède est né à Winnipeg, au Canada, et son style de jeu est très canadien ce qui l’entraîne parfois au banc des punitions. Entre les poteaux, la Suède a obtenu de solides performances de ses deux gardiens de but, tant lors des matchs antérieurs à la compétition que plus tôt. Michal Zajkowski, qui est né à Lodz en Pologne, sera probablement devant le filet suédois après avoir réussi une performance impressionnante lors d’un tournoi quatre nations à l’automne et après avoir subi une défaite de 6-2 face aux Américains lors d’un match avant la compétition et ce, malgré une belle prestation de sa part. L’alignement suédois compte aussi Mathias Fagerstrom qui a gardé le but la semaine dernière lors d’un match hors concours contre l’Allemagne que la Suède a remporté 5-2. Tout comme la Suède, Équipe Canada connaît une séquence peu caractéristique récemment, mais sur une échelle très différente de celle de la Suède. Le Canada a été maître du Championnat mondial de hockey junior de l’IIHF depuis sa création, cumulant un total impressionnant de 18 médailles, y compris 10 d’or. Les temps ont cependant changé et le Canada n’a pas remporté de médaille d’or depuis 1997. Cette séquence de futilité est la plus longue en vingt ans, remontant aux premières années du tournoi, en 1974, sept ans avant que le Canada remporte sa première médaille d’or en 1981. Pour le Canada, un alignement en santé signifie que l’entraîneur-chef Marc Habscheid aura peu de décisions à prendre car l’alignement sera semblable à celui qui a affronté l’équipe de la Finlande, il y a trois jours, lors d’un match hors concours. La seule différence pour le rouge et blanc sera le jeune homme devant le filet puisque Marc-André Fleury a été désigné après avoir connu un excellent camp de sélection. Les partisans de Halifax sont sans doute les seules personnes à trépigner d’impatience plus que les joueurs à l’ouverture du championnat. La frénésie dans les gradins sera un net avantage pour l’équipe locale canadienne et plusieurs joueurs ont bien hâte d’en être témoins. « Je m’attends à ce que ce soit fou dans le Centre Metro », dit le défenseur Nathan Paetsch. « Je suis très excité de voir cela et je ne sais vraiment pas comment m’y préparer. » La bougie d’allumage du Canada, Jordin Tootoo, a repris les mêmes commentaires sur ce qu’il s’attend de voir au Centre Metro. « Le Canada est le meilleur endroit au monde pour jouer au hockey. Avoir l’appui de la foule sera comme avoir un septième joueur sur la glace. Je crois que ce sera une expérience incroyable pour chacun d’entre nous. » Même l’entraîneur aux manières douces, Marc Habscheid, qui a joué quarante matchs à Halifax lorsque la ville comptait une équipe de l’AHL, a hâte à l’appui des partisans dans les gradins. « Il ne fait aucun doute que Halifax est une grande ville de hockey. Les partisans étaient fantastiques lorsque j’étais ici et il est impossible de comparer le championnat mondial junior à l’AHL. Je sais qu’ils vont venir en grand nombre et nous appuyer tout au long du parcours. » L’entraîneur-chef d’Équipe Canada, Marc Habscheid, a annoncé, le matin de Noël, que Marc-André Fleury des Screaming Eagles du Cap Breton serait le gardien partant pour le match de jeudi soir. Lors du premier match hors concours du Canada, Marc-André a bloqué les 11 tirs qu’il a affrontés pour inscrire un blanchissage 5-0 contre la Slovaquie. Fleury retient l’attention des dépisteurs depuis le début de la saison alors qu’il tente d’améliorer son classement en vue du repêchage de la LNH l’été prochain. Nommé joueur défensif du mois d’octobre de la LHJMQ, Fleury est l’épine dorsale des Screaming Eagles depuis qu’il s’est joint au club pour la saison 2000-2001. Plus tôt cette saison, Fleury a été choisi pour représenter la LHJMQ lors de la série de matchs des étoiles de la Coupe Hershey de la LCH à Kitchener. Originaire de Sorel, Marc-André Fleury n’est pas un nouveau venu sur la scène internationale puisqu’il était le gardien d’Équipe Québec lors du Défi mondial de hockey des moins de 17 ans en 2001. De plus, Marc-André était membre de l’Équipe Canada qui a remporté l’or au Tournoi des six nations pour les moins de 18 ans en 2001. L’entraîneur-chef d’Équipe Canada, Marc Habscheid décrit le jeune gardien ainsi : « Fleury est un gardien qui se concentre très bien ; il n’aime pas accorder de buts même lors des exercices amusants pendant les séances d’entraînement. » Marc-André est un gardien rapide qui utilise son gabarit pour réduire les angles des tireurs. L’entraîneur Habscheid explique pourquoi Équipe Canada a choisi Fleury pour son premier match : « Il n’y a qu’un but à défendre alors nous devions choisir un gars. Même si Fleury commence le match d’ouverture, cela ne signifie pas qu’il sera notre gardien numéro 1 ; nous réévaluerons la situation après chaque match. »
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