Les habitués du hockey féminin se souviendront des sœurs Lamoureux, Jocelyne
et Monique, qui ont évolué au sein de l’équipe nationale féminine des
États-Unis pendant 14 ans. Il y a aussi les sœurs Potomak, Sarah et Amy, qui
ont grimpé les échelons d’Équipe Canada
depuis leur participation au
Championnat national féminin des moins de 18 ans 2013 avec la Colombie-Britannique.
Après trois ans d’absence, le
Championnat national féminin des moins de 18 ans est de retour cette semaine à Dawson Creek, en Colombie-Britannique. Et un
autre duo de sœurs attirera certainement les regards pendant les matchs du
Québec : Maxim et Rosalie Tremblay du
Collège de Stanstead.
Les deux sont des jeunes étoiles montantes de la scène québécoise avec
chacune un style bien à elle.
« Max, c’est une joueuse très puissante avec un bon tir, qui est capable de
créer des chances pour notre équipe et qui joue bien dans les trois zones »,
lance Rosalie, la sœur cadette de 15 ans. « Comme personne, elle est très
enthousiaste, parfois elle manque de patience, mais elle arrive toujours à
atteindre ses buts par son travail. »
« Rosa est plus une fille qui crée des jeux, qui va avoir la belle passe sur
le but gagnant, mais on se rejoint sur le fait que les deux, on travaille
fort et on est vraiment compétitives », décrit Maxim, âgée de 17 ans. « Sur
le plan personnel, c’est une fille drôle, toujours positive, et ça peut même
en être fatigant parfois », ajoute-t-elle en souriant.
Le sport est roi chez les Tremblay
Natives de Sherbrooke, Maxim et Rosalie ont eu la chance de jouer au sein de
la même formation des Harfangs du Triolet lors de la saison
2018-2019. Rosalie, alors âgée de 10 ans, avait été surclassée pour faire
partie de cette équipe M13 AAA. Les deux ont connu une année faste qui s’est
conclue avec une conquête de la Coupe Dodge, le championnat provincial de
Hockey Québec.
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On pourrait penser que la plus jeune a patiné dans les traces de la plus
vieille sur les patinoires de l’Estrie, mais c’est plutôt Rosalie qui a été
la première à jouer au hockey.
« Je suis allée à environ deux entraînements sur glace quand j’avais sept
ans et j’ai arrêté le hockey après, confie Maxim. Ensuite, Rosa a commencé à
jouer et pendant deux ou trois ans, j’allais la voir, alors que moi, je
jouais plus au soccer et au basketball. Vers l’âge de 10 ou 11 ans, j’ai
recommencé le hockey. »
La pomme ne tombe jamais bien loin de l’arbre… Le sport, c’est dans leurs
gènes.
D’abord, il y a eu leur père Yannick qui a connu une longue carrière au
hockey junior majeur, universitaire et semi-professionnel de 1994 à 2014.
Même si les deux filles ne conservent pas tant de souvenirs frais à leur
mémoire de la carrière de leur père, elles ont toujours une oreille
attentive quand il a des conseils pour elles.
« C’est sûr que d’avoir quelqu’un avec autant d’expérience à la maison, ça
aide et on dirait que pour moi, c’est plus facile de le croire que si le
conseil me vient de monsieur madame Tout-le-Monde », explique Rosalie.
Quant à leur mère, Karine Desrosiers, elle a été une joueuse de basketball
de haut niveau qui a atteint les rangs universitaires dans les couleurs du
Rouge et Or de l’Université Laval. Son parcours a influencé Rosalie, qui a foulé les courts jusqu’à une
sélection au sein de la délégation de l’Estrie en vue des
Jeux du Québec tenus à Laval l’été dernier. Comme sa mère aux Jeux du Québec en 1991,
Rosalie a porté fièrement le dossard numéro 5.
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Une expérience non négligeable
Si le nom de Rosalie n’est peut-être pas encore si connu des amateurs et
amatrices du hockey féminin canadien, celui de Maxim n’est sûrement pas si
étranger pour plusieurs. Après avoir participé aux
Jeux du Canada en février dernier au sein d’Équipe Québec, qui s’est inclinée contre
l’Ontario au match pour la médaille de bronze, Maxim a été sélectionnée par
l’équipe nationale féminine des moins de 18 ans du Canada en août pour une série de trois matchs contre les États-Unis à Lake Placid.
Maxim compte bien se servir de ce bagage d’expériences pour guider ses
coéquipières québécoises dans un tournoi de haut calibre et de courte durée.
« Ça va m’aider moi et mon équipe, et la rivalité entre le Canada et les
États-Unis, ça m’a fait un peu penser à celle entre le Québec et l’Ontario,
je pense que je peux faire comprendre à mes coéquipières que tout se joue
sur la glace et amener de l’énergie. ».
![](https://cdn.hockeycanada.ca/hockey-canada/National-Championships/Women/National-U18/2023/Maxim-Tremblay-Team-Canada-U18.jpeg)
Deux fières Spartans
La réputation du
programme de hockey féminin du Collège de Stanstead n’est plus à faire. Plusieurs excellentes joueuses des Spartans ont
participé à des camps d’équipes nationales féminines et à des championnats
mondiaux avec Équipe Canada.
Maxim et Rosalie jouent et étudient à Stanstead depuis trois ans, et cette
saison, c’est la première fois que les deux font partie ensemble de l’équipe
des M19. Rosalie est la seule hockeyeuse née en 2008 au sein de cette
formation. Au Championnat national féminin des moins de 18 ans cette
semaine, les Spartans sont aussi représentées par trois autres joueuses :
Maélie Pion, Charlotte Labrèche et Jamie Arsenault.
« Ça démontre qu’on vient d’un bon programme et c’est toujours plaisant de
se retrouver avec des filles qu’on connaît, vu qu’on part quand même 12
jours, ça nous met plus à l’aise », exprime Maxim, qui jouera pour pour
l’Université Colgate, dans l’État de
New York, à compter de la saison 2025-2026.
Rosalie est presque la plus jeune joueuse du tournoi à Dawson Creek. Même si
elle sait qu’elle pourra toujours compter sur sa grande sœur pour la guider
au fil des défis qui se présenteront devant elle, la cadette ne s’en fait
pas outre mesure d’avoir à affronter des joueuses qui seront pour la plupart
âgées de deux ans de plus qu’elle.
« L’âge n’a jamais été un facteur qui m’intimidait », précise-t-elle en
toute confiance. « Je me suis toujours mesurée aux autres en fonction de mon
talent. Je n’aurai pas peur de démontrer ce dont je suis capable de faire
malgré mon âge. »
Parole de Maxim et de Rosalie, les Tremblay sont prêtes à laisser leur
marque à Dawson Creek.