Canada
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Allemagne
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Affrontement : Canada 8 contre Allemagne 0, 19 heures 30, Centre MTS | Sommaire de l'IIHF TOUR DU CHAPEAU POUR HAYLEY : LE CANADA BLANCHIT L’ALLEMAGNE Par Lucas Aykroyd Les partisans du Canada sont rentrés chez eux heureux, jeudi soir, après la victoire retentissante de 8 -0 de l’équipe hôtesse sur l’Allemagne pour mettre fin à la ronde préliminaire. Pour un deuxième match consécutif, l’Ô Canada a retenti dans le Centre MTS. Cette victoire porte le Canada au sommet du groupe B. Les Canadiennes disputeront leur prochain match le 7 avril en ronde éliminatoire contre les Américaines qui terminent au premier rang du groupe A à la suite de leur victoire écrasante sur la Chine. « Je pense que ce sera un tout autre tournoi à partir de maintenant, avec le match contre les États-Unis samedi », a déclaré la capitaine Hayley Wickenheiser. « Et ce qui s’en vient va être beaucoup plus difficile sur la glace. » Wickenheiser a prêché par l’exemple en cumulant trois buts et deux aides tandis que Jennifer Botterill a inscrit deux buts. Danielle Goyette a marqué un but et obtenu deux aides tandis que Gina Kingsbury et Katie Weatherston ont chacune inscrit un but. Meghan Agosta, pour sa part, a cumulé deux mentions d’aide. Cela n’a surpris personne que Viona Harrer, la gardienne allemande de 20 ans, soit nommée Joueuse du match de sa formation, même si elle a été remplacée vers la fin de la rencontre. Le Canada a tiré 70 fois au but, soit trois fois de moins que le record de 73 de l’équipe nationale à un match international (le 12 avril 1991 contre le Danemark et le 8 mars 1999 contre la Suisse). Harrer a reçu une longue ovation debout de la foule. « Je n’arrivais pas à le croire », a expliqué Harrer. « Je pleurais. Je pense que c’était un de mes meilleurs matchs. Il n’y avait aucune pression, car je savais que je ne pouvais rien faire de mal parce qu’elles allaient marquer de toute façon. Tu ne fais que jouer. » « Je lui lève mon chapeau », a dit Wickenheiser à propos de Harrer. « Elle n’a pas lâché. Elle a été très brave. Nous avons obtenu tellement plus de tirs au but qu’elles, mais je crois que la réaction de la foule voulait tout dire. » La joueuse du match du Canada fut Delaney Collins. Kim St-Pierre, qui disputait son premier match devant le filet du Canada, a dû effectuer seulement cinq arrêts pour réaliser son 12e jeu blanc à un championnat mondial de l’IIHF et aux Jeux olympiques. Le seul reproche que l’on puisse faire aux Canadiennes est qu’elles n’ont pas réussi à marquer en avantage
numérique, et ce, malgré les sept punitions imposées à l’Allemagne. Au grand plaisir de la foule, le Canada a ouvert la marque à 2:27 lorsque Jennifer Botterill de Winnipeg s’est avancée devant le filet et a tiré du revers entre les jambières de Harrer. « C’est fantastique, la foule avait tellement d’énergie », s’est exclamé Botterill. « Cela rend la situation tellement agréable pour tous les membres de l’équipe. » Wickenheiser a porté la marque à 2 -0 seulement 36 secondes plus tard après avoir capté une passe de Meghan Agosta dans le cercle de mise en jeu à la droite de Harrer. Elle a déjoué la gardienne du côté du bâton pendant que cette dernière s’étirait de tout son long. L’Allemagne a ensuite réussi à contrer un avantage numérique de 5 contre 3 du Canada avant d’exercer la pression à son tour lorsque Sarah Vaillancourt a été punie pour avoir accroché à 12:20. Malgré cela, le Canada a largement dominé en territoire adverse, obtenant 21 tirs au but contre 3 au cours des 20 premières minutes. À 2 :40, Gina Kingsbury a exécuté un passe et va à la perfection avec Vicky Sunohara au cours duquel Sunohara a passé la rondelle au-delà de la ligne bleue directement sur le bâton de Kingsbury qui a tiré entre les jambières de la gardienne allemande pour creuser l’écart à 3 -0. Quinze secondes plus tard, Gillian Apps a cru qu’elle avait porté l’avance des siennes à quatre buts lors d’une échappée, mais le jeu a été annulé à cause d’un hors-jeu. Le Canada a surchargé la gardienne Harrer vers le milieu de la période. D’abord, Delaney Collins a effectué un tir frappé qui a touché le poteau, puis Jayna Hefford a été accrochée par-derrière à 13 :38 et elle s’est vue accorder un tir de punition. Elle a tenté de pousser la rondelle avec son patin puis d’effectuer une feinte du revers, mais la gardienne allemande n’a pas mordu. Moins d’une minute plus tard, Harrer a repoussé un tir à bout portant d’Agosta. À 16:20, Wickenheiser a finalement porté la marque à 4 -0, à la suite d’une galerie de tirs en zone de l’Allemagne. Elle s’est démarquée au haut de la zone privilégiée et a décoché un puissant tir par-dessus Harrer. Une minute plus tard, Goyette aurait pu accroître l’avance des Canadiennes, mais Harrer a allongé le bras pour bloquer le tir du revers à ras de la glace. Lorsque la sirène s’est fait entendre pour signaler la fin de la deuxième période, les tirs au but étaient 51 -4 pour le Canada. Wickenheiser a réussi son tour du chapeau, sans aide, à la 54e seconde du dernier tiers, se faufilant en zone privilégiée et décochant un tir frappé par-dessus la mitaine de Harrer. À 14:04, Botterill a donné une avance de 6 -0 au Canada lorsqu’elle s’est avancée à 2 contre 0 avec Sarah Vaillancourt et a fait mouche après un passe et va. Puis à 14:52, Katie Weatherston a marqué d’un tir du revers entre les jambières de Harrer pour porter la marque à 7 -0. C’en était fait de Harrer qui a eu droit à un repos bien mérité. Jennifer Harss l’a remplacée devant le filet. Moins d’une minute plus tard, Agosta a passé la rondelle à Goyette postée devant le filet et la vétérante a inscrit le huitième but des siennes. L’ambiance était bruyante et énergique. Plusieurs spectateurs avaient endossé le chandail rouge d’Équipe Canada parmi la « Tempête de blanc » et plusieurs avaient apporté leurs crécelles. Lors d’une cérémonie avant le match, les 10 715 spectateurs sur place ont applaudi lorsqu’on a remis un bâton commémoratif spécial à Hayley Wickenheiser, Jayna Hefford et Danielle Goyette pour souligner le fait qu’elles sont les seules femmes canadiennes à marquer au moins 100 buts au cours de leur carrière sur la scène internationale. Un hommage vidéo a été rendu aux trois vedettes en leur rappelant plusieurs souvenirs. Elles ont aussi eu droit à des témoignages de leurs coéquipières. « C’était vraiment bien », a déclaré Wickenheiser. « Cent buts, ça ne paraît peut-être pas beaucoup comparativement aux résultats de la LNH, mais lorsque vous jouez seulement une dizaine de matchs par année avec l’équipe nationale, c’est une belle réalisation. » Le Canada n’a jamais perdu à l’Allemagne lors d’un championnat mondial féminin de l’IIHF. Il avait remporté les matchs précédents par la marque de 17 -0 en 1990, 13 -0 en 1999 et 13 – 0 en 2004. --- Canada : Vous voulez savoir à quel point ce duel semble inégal? L’équipe hôtesse compte dans ses rangs huit joueuses qui ont deux points ou plus à leur fiche, alors que toutes les représentantes de l’Allemagne ont jusqu’à maintenant été blanchies de la feuille de pointage. Dans l’histoire du Championnat mondial, le Canada a dominé les Allemandes 43-0 au chapitre des buts (17-0 en 1990, 13-0 en 1999, et 13-0 en 2004). Mais le mot « contentement » ne fait pas partie du vocabulaire de l’entraîneure-chef d’Équipe Canada, Melody Davidson, ou de ses joueuses. Vous pouvez même prévoir que ces dernières démontreront autant d’ardeur au jeu qu’elles l’ont fait plus particulièrement en première période, le 3 avril, dans leur victoire de 9-0 contre la Suisse. Amassant chacune quatre points, les vétérantes Danielle Goyette et Hayley Wickenheiser ont prouvé pourquoi elles demeurent parmi les meilleures joueuses de l’élite mondiale. Jayna Hefford a aussi impressionné en enregistrant un but et une passe. Les trois hockeyeuses seront honorées par Hockey Canada dans une cérémonie d’avant-match ce soir pour avoir compté plus de cent buts en carrière dans l’uniforme canadien et elles risquent d’en ajouter à leur fiche contre l’Allemagne. La jeunesse fait aussi des siennes au sein de l’équipe alors que Meghan Agosta, Gillian Apps et Katie Weatherston ont obtenu deux points chacune lors du premier affrontement. L’unité défensive devra à nouveau offrir une solide prestation comme elle l’a fait contre la Suisse. Delaney Collins avec Gillian Ferrari, Colleen Sostorics avec Carla MacLeod, et Cheryl Pounder avec Tessa Bonhomme. Il n’y avait là aucune mauvaise paire de défenseures. Âgée de 21 ans, Bonhomme, qui a effectué ses débuts au Championnat mondial, a impressionné par son coup de patin et sa lecture du jeu. La seule chose que le Canada devra éviter sera de s’asseoir sur son avance et de faire des passes de trop. La gardienne de but canadienne ne risque pas d’être très occupée dans cette partie. Encore une fois, la clé sera de rester concentrée sur le match pendant 60 minutes. Une victoire du Canada est à peu près aussi assurée que la température sous zéro ressentie à l’extérieur de l’aréna. Allemagne : Après avoir été battues 1-0 par la Suisse, les Allemandes étaient aussi attristées que les Suisses étaient ravies. Le programme allemand semble avoir fait un pas en arrière à Winnipeg, alors que l’équipe nationale avait terminé au 5e rang au Championnat mondial féminin de 2005 et aux Jeux olympiques en 2006. Voilà pour elle un vrai test de caractère de devoir affronter, 24 heures plus tard, le Canada, contre qui elle n’a pratiquement aucune chance de l’emporter. Vont-elles se contenter de se pavaner et d’avoir l’air mignonnes comme Knut (le bébé ours polaire qui a récemment fait la manchette au zoo de Berlin)? Ou vont-elles montrer leurs dents et affronter les Canadiennes en s’imposant en défensive, afin de réduire les chances de marquer des championnes olympiques? La vétérante de 33 ans Christina Fellner, qui fait partie de l’équipe allemande depuis le Championnat mondial de 1990 à Ottawa, devra faire preuve de leadership pour le bien de ses jeunes coéquipières. Elles devront éviter d’abuser du jeu physique, ayant écopé d’une pénalité pour mise en échec à chacune des périodes contre la Suisse. Sinon, l’avantage numérique canadien leur fera payer le prix. La gardienne de but Jennifer Harss a été brillante contre la Suisse, même si son opposante Florence Schelling l’a surpassée de peu. L’entraîneur-chef Peter Kathan pourrait décider de donner à Viona Harrer son premier départ au Championnat mondial depuis 2005 et de reposer Harss pour les matchs cruciaux de la ronde de relégation. Kathan a affirmé qu’il souhaiterait obtenir trois ou quatre buts contre le Canada, même dans une cause perdante. C’est peut-être un petit peu trop optimiste de sa part, à moins que des attaquantes comme Maritta Becker et Michaela Lanzl rehaussent leur jeu d’un cran. Lucas Aykroyd |
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