États-Unis
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Canada
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Affrontement : États-Unis 4 contre Canada 5, 15 h 30, Centre MTS | Sommaire de l'IIHF VICTOIRE EN TIRS DE BARRAGE DU CANADA SUR LES ÉTATS-UNIS; WICKENHEISER DOMINE Par Lucas Aykroyd Il aura fallu des tirs de barrage pour décider l’issue du premier match de la ronde éliminatoire au Centre MTS de Winnipeg samedi. Au grand plaisir de la salle comble, la formation canadienne vêtue de rose a remonté la pente après avoir accusé un retard de 4 -2 pour l’emporter 5 -4 en tirs de barrage sur sa grande rivale des États-Unis. Hayley Wickenheiser a marqué le but décisif. Effectuant le quatrième tir après que Natalie Darwitz et Julie Chu des États-Unis et Sarah Vaillancourt du Canada eurent raté leur tir, Wickenheiser s’est avancée, a effectué plusieurs feintes et a déjoué la gardienne américaine Jessie Vetter entre les jambières. Gigi Marvin a raté l’occasion de garder les Américaines en vie en décochant un tir par-dessus la barre horizontale. « Je pense que ce fut un excellent match pour les partisans, mais pour nous, ça n’a pas été notre meilleur match », a déclaré Wickenheiser, la capitaine d’Équipe Canada. « Nous avons obtenu une victoire, mais il nous reste encore beaucoup de travail à faire. Il va sans dire qu’il faut marquer pour gagner, mais je ne veux pas « gagner des matchs » pour l’équipe. Je veux que [tous] nos quatre trios fonctionnent. Je pense qu’il faut toujours un effort collectif, mais quand il s’agit de tirs de barrage, n’importe quoi peut arriver. » Ce fut le premier match décidé en tirs de barrage, autre qu’un match éliminatoire ou de classement, de l’histoire du hockey féminin de l’IIHF. Ce match était le match le plus attendu du tournoi jusqu’à présent, et s’il s’agissait d’un aperçu du match pour la médaille d’or, les partisans du hockey féminin auront droit à un spectacle enlevant. « Je pense que notre défensive a bien réagi à la pression », a déclaré l’entraîneure-chef Melody Davidson. « Elles ont fait de belles choses, mais ce n’étaient pas toujours nos défenseures. Parfois, c’étaient nos ailiers le long de la bande ou simplement de bonnes prises de décisions. Nous avons eu des hauts et des bas, mais dans l’ensemble, je suis satisfaite de ce que nous avons fait. » En vertu du nouveau système de trois points de l’IIHF, le Canada récolte deux points pour la victoire en tirs de barrage et les États-Unis obtiennent un point pour la défaite. Le résultat est important pour l’obtention d’une place dans le match pour la médaille d’or pour le Canada, mais tout dépendra de ce qui se produira lors du match entre les États-Unis et la Finlande, dimanche, et entre le Canada et la Finlande, lundi. En temps réglementaire, Wickenheiser a pris les choses en main en cumulant un but et deux aides, tandis
que Gillian Apps a eu un but et une aide. Kelly Béchard et Sarah Vaillancourt ont aussi marqué. ? « C’est une énorme rivalité, et nous devons travailler », a expliqué Potter. « Nous ne
pouvons pas arriver à plat comme ça. Nous devons arriver et les surveiller de très près pour remporter les
batailles. Elles forment une bonne équipe. » « Jouer contre les États-Unis, c’est toujours un bon match, c’est toujours amusant », a déclaré Labonté. « C’est le genre de matchs que l’on veut jouer. Mais celui-ci a été bizarre. Les buts ont été soient très laids, soient très beaux. Je ne pense pas avoir concédé de mauvais buts, et je pense que [Vetter] non plus. » Le jeu de puissance des Américaines, qui était le meilleur du tournoi avant ce match à 71,4 pour cent, a réussi un but en trois supériorités numériques. L’assistance au match opposant le Canada et les États-Unis était de 15 003, un nouveau record pour un match de l’IIHF. On n’avait pas vu un match d’aussi vive allure du tournoi. Les passes précises et le jeu robuste étaient aussi au rendez-vous. Le Canada a pris une avance de 1 -0 à 1:21 lorsque Kelly Béchard a foncé vers le filet et a dévié la passe de Katie Weatherston au-delà du patin gauche de Vetter. À 3:19, Labonté nous a prouvé qu’elle était prête lorsqu’elle a dérobé un but à Jenny Potter, après que l’avant américaine se fut avancée en zone du Canada pour décocher rapidement un tir au but. Les États-Unis ont profité d’un avantage numérique une minute plus tard après que Gillian Apps fut chassée pour avoir accroché, mais c’est le Canada qui a eu la plus belle occasion de marquer lorsque Sarah Vaillancourt a devancé la défenseure américaine Angela Ruggiero avant de décocher son tir. Kingsbury a été incapable de marquer en s’emparant du rebond. La punition imposée à Ruggiero pour avoir accroché Vaillancourt a annulé la supériorité numérique des Américaines. À 7:49, Jenny Potter a marqué le but égalisateur pour les États-Unis après qu’elle eut passé la rondelle à
Kristin King avant de foncer vers le rebond et de tirer la rondelle dans un filet presque abandonné par
Labonté qui avait effectué l’arrêt initial. Les Américaines ont pris les devants 2 -1 à 17:47 lorsque Darwitz s’est faufilée en zone privilégiée et a décoché un haut tir du poignet que Krissy Wendell a dévié pour déjouer Labonté par-dessus la mitaine alors qu’il y avait de la circulation devant son filet. Le Canada a nivelé la marque au début de la deuxième période pendant une supériorité numérique de deux joueuses lorsque les Américaines se sont vues imposer trois punitions mineures consécutives. Vetter a bloqué le tir de Wickenheiser à la ligne bleue, mais elle n’a pu contrôler le rebond et Vaillancourt l’a dirigé dans le filet à 3:21. À 6:52, les Américaines ont repris les devants 3 -2 lorsque Meghan Duggan a effectué une passe à Gigi Marvin dans le cercle de mise au jeu à la gauche de Labonté. Marvin a effectué un tir du poignet par-dessus la gardienne canadienne du côté rapproché. Un peu plus de deux minutes plus tard, les Américaines ont porté la marque à 4 -2 en fonçant vers le filet canadien pendant un avantage numérique. Darwitz et Wendell ont à nouveau été les catalyseurs. Darwitz a effectué une passe à Wendell de l’autre côté de l’enclave et Labonté a eu peine à ralentir la rondelle avec sa mitaine ce qui a permis à Darwitz de marquer en s’emparant du rebond. Le Canada aurait pu s’effondrer, mais il ne l’a pas fait. Les chants de la foule « Go Canada Go » ont semblé inspirer l’équipe hôtesse. À 12:23, le Canada a réduit l’écart à 4 -3 quand Gillian Apps a créé un revirement en zone défensive avant d’effectuer un 2 contre 1 parfait avec Wickenheiser dans le bas de la zone, permettant à la capitaine d’hésiter un instant avant d’effectuer un tir parfait du côté de la mitaine. Puis à 14:57, les Canadiennes ont nivelé la marque lorsque le tir de Wickenheiser du cercle de mise au jeu à la droite de Vetter a dévié sur Apps qui a tiré la rondelle dans l’espace libre. Labonté a réalisé un arrêt spectaculaire lorsque les Américaines se sont avancées à 2 contre 1 en désavantage numérique vers la fin du deuxième tiers. Erika Lawler a effectué une passe arrière à Gigi Marvin de l’autre côté et la gardienne canadienne a allongé le bras pour repousser le tir de Marvin. Le jeu robuste, le maniement de la rondelle et l’allure du match se sont nettement accentués en troisième période. Il n’y a eu presque aucun arrêt du jeu au cours des dix premières minutes. Le Canada a profité d’un avantage numérique à 8:20 lorsque Darwitz a effectué une mise en échec non réglementaire sur Wickenheiser au-delà de la ligne bleue américaine. Vetter a d’abord repoussé le tir de Danielle Goyette décoché à bout portant puis celui de Colleen Sostorics de la ligne bleue. Les États-Unis ont eu une superbe occasion de reprendre l’avance lorsqu’Apps a été chassée pour avoir accroché, encore une fois, à 16 :08. Les problèmes du Canada se sont aggravés à 17 :23 lorsque Béchard a poussé Darwitz par-derrière contre la bande, conférant ainsi un avantage de deux joueuses aux Américaines. Les Américaines ont demandé un temps d’arrêt pour préparer leur stratégie, puis leur jeu de puissance a exercé une pression énorme. Mais Labonté a été à la hauteur, bloquant le tir de Darwitz près de son poteau droit, celui de Molly Engstrom de la ligne bleue et celui de Wendell à bout portant près de l’autre poteau. Les équipes ont patiné à une allure folle pendant que les dernières secondes s’écoulaient. Le Canada n’ pas réussi à profiter de deux bonnes occasions de marquer pendant la prolongation. L’Américaine Jenny Potter a cessé de patiner et a accroché Caroline Ouellette en zone neutre à 3 :25 de la prolongation. Pendant l’avantage numérique qui a suivi, Vetter a effectué son plus bel arrêt du match devant Jennifer Botterill qui avait capté une passe transversale de Jayna Hefford. Alors qu’il restait 1:08 à la prolongation de 10 minutes, Potter a été chassée pour avoir donné du genou, mais le Canada n’a pu mettre fin au match. Après la première période, 16 membres de l’équipe médaillée d’or du championnat mondial de 1990 ont été présentées à la foule (sauf Vicky Sunohara) avec Scott McMaster, dont le père Dave (maintenant décédé) avait été l’entraîneur de l’équipe, et des membres du personnel de l’équipe de 1990. Un montage vidéo des faits saillants de 1990 a été présenté sur l’écran géant ce qui a suscité les applaudissements de la foule. La joueuse du match du Canada a été Hayley Wickenheiser, évidemment, tandis que Natalie Darwitz a été choisie pour les États-Unis. --- États-Unis : Ayant subi 13 défaites consécutives aux mains d’Équipe Canada, les Américaines ne peuvent se permettre d’être arrogantes à l’aube de cet important match de la ronde éliminatoire. Toutefois, leur dernière victoire sur le Canada est survenue ici même, à Winnipeg, le 1er janvier 2006, et il ne faut pas oublier qu’elles sont championnes mondiales en titre. De plus, la formation de Mark Johnson a très bien joué jusqu’à présent, remportant deux victoires consécutives sur le Kazakhstan (9 -0) et la Chine (9 -1). Avec des avants talentueuses de la trempe de Natalie Darwitz et Sarah Parsons, l’arme la plus dangereuse des États-Unis pourrait bien être son jeu de puissance, qui a cumulé un impressionnant pourcentage d’efficacité de 71,4 jusqu’à ce jour (cinq buts en sept avantages numériques). Leur meilleure défenseure, Angela Ruggiero, a prouvé qu’après avoir été remerciée à l’émission « The Apprentice » elle était d’humeur à accumuler des points contre ses adversaires au hockey. Elle présente actuellement une fiche d’un but, de trois aides et de +5. Sa coéquipière à la ligne bleue, Caitlin Cahow la talonne de près avec deux buts et une aide tout comme Molly Engstrom (un but et deux aides). Le Canada devra se méfier de la capacité des défenseures américaines de se joindre à l’attaque et de s’avancer des points d’appui. Il est difficile d’évaluer le travail des gardiennes de but jusqu’à présent, car la vétérante Chanda Gunn et la recrue Jessie Vetter n’ont affronté que 14 tirs chacune au cours de leur match. Il serait logique de retrouver Gunn devant le filet aujourd’hui, car, après tout, c’est elle qui a aidé les Américaines à remporter le titre en 2005 avec une moyenne de buts alloués de 0, 52. Elle voudra aussi faire ses preuves après avoir perdu le duel contre la Suède aux Jeux olympiques de Turin. Canada : Jusqu’à présent, les Canadiennes ont excellé, mais on a l’impression qu’elles peuvent rehausser leur jeu d’un cran. Marquer 17 buts en deux matchs sur 133 tirs est pas mal, et les Américaines ne leur feront pas de cadeaux. Le tandem de Hayley Wickenheiser et Danielle Goyette, classées au premier et au deuxième rang des pointeuses du tournoi, a tout fait ce que l’on était en droit de s’attendre de leur part. Wickenheiser pourrait bien égaler le record de 17 points qu’elle a établi en 2006 en un seul tournoi (aux Jeux olympiques de Turin), et elle a fait preuve d’une ténacité remarquable dans sa poursuite de la rondelle et sa recherche de failles chez les adversaires. Avec deux buts et une aide à sa fiche, il est clair que Jennifer Botterill a puisé de l’énergie dans le fait qu’elle joue devant sa famille et ses amis ici à Winnipeg. Que ce soit Meghan Agosta, Katie Weatherston ou Jayna Hefford, chaque trio offensif du Canada présente une menace de marquer. La défensive a été impeccable jusqu’à présent, aidant l’équipe à n’accorder aucun but en désavantage numérique, et Delaney Collins, Colleen Sostorics et Tessa Bonhomme en ont impressionné plusieurs. Les gardiennes de but du Canada seront mises à l’épreuve pour la première fois du tournoi après avoir affronté seulement 22 tirs au but en deux matchs. Il ne sera pas difficile de motiver les joueuses pour ce match. Dans les faits, au cours de derniers jours, les joueuses des deux formations ont utilisé des mots comme « haine » et « ennemie » beaucoup plus souvent que ne le font les joueurs de la LNH avant une série éliminatoire. La foule procanadienne fera augmenter l’intensité. Ce sera une lutte disputée avec classe et habileté, mais ce sera néanmoins une lutte. À moins que les Finlandaises créent un revirement, l’équipe qui remportera cette rencontre terminera probablement au sommet du groupe. Lucas Aykroyd |
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