Laissez-passer complet : Ann-Renée Desbiens

La gardienne de l’équipe nationale féminine parle de son quotidien en quarantaine en vue du Mondial : un bon café, beaucoup de bouffe et des jeux vidéo

Jeudi 12 août

Bonjour à vous derrière vos écrans!

Je suis certaine que plusieurs d’entre vous se demandent à quoi ressemble la vie d’une athlète qui se prépare pour un championnat du monde en pleine pandémie. Comme vous vous en doutez sûrement, il y a beaucoup de règles à suivre… par exemple, une quarantaine de cinq jours à l’hôtel pour tous les participants. Cette quarantaine est la parfaite occasion pour moi de vous en parler.

Comme la majorité des adultes, je commence mes journées avec un bon café. Ma cafetière à piston voyage avec moi partout où je vais. Je préfère savourer ma tasse avec vue sur le lac à Saint-Aimé-des-Lacs, mais je vais devoir me contenter de la vue sur le centre-ville de Calgary pour les prochaines semaines. Mon café matinal me permet aussi de réfléchir à mes objectifs et aux tâches à accomplir au courant de la journée. Au menu aujourd’hui : deux entraînements physiques (merci à Sport Chek et à Canadian Tire pour l’équipement), une rencontre avec les entraîneurs, du travail sur mon plan de préparation mentale (ou comme dirait Bob dans Les Boys, « la dureté du mental ») et une activité d’équipe, et le tout, de façon virtuelle!

Évidemment, il ne faut pas oublier de manger. Nos repas arrivent à notre chambre dans un sac (sans lactose pour moi… je m’ennuie de mettre du fromage partout, mais je dois m’y habituer à contrecœur). C’est pas mal le seul moment où nous avons le droit d’ouvrir la porte de notre chambre d’hôtel. Mais en tant qu’athlète, on a tendance à manger beaucoup plus que la moyenne, donc je me suis assurée d’apporter des réserves. Yogourt grec, maïs soufflé, beurre d’arachides, céréales, lait d’amande, fruits, gruau, croustilles, salsa et humus, pour n’en nommer que quelques-uns.

Comme vous pouvez sûrement l’imaginer, et même l’avez-vous vécu pendant la dernière année et demie, le manque de contact humain peut s’avérer difficile. Je m’assure donc d’avoir des conversations vidéo avec mes coéquipières, mes amis et ma famille aussi souvent que possible. Ma console de jeux me tient également occupée. Quelques filles de l’équipe et moi jouons à Call of Duty ensemble, et on en profite pour parler de tout et de rien. Nous en sommes à notre deuxième journée en quarantaine sur cinq, alors j’ai encore beaucoup de temps à meubler. J’ai aussi apporté des livres, des sudokus et Netflix pour remplir mes journées.

Je compte les jours jusqu’à ce que je puisse enfin rejoindre mes coéquipières et faire ce que je fais le mieux : jouer au hockey et représenter mon pays avec fierté.

À bientôt,

Ann-Renée